Une science Smart - 3
La science qui sous-tend l'arrêt de l'alcool est assez claire, les effets sur votre corps sont bien connus des nutritionnistes et des médecins. Mais il ne sert à rien de se contenter de vous le dire. Décortiquons-la pour que vous compreniez vous-même, d'accord ?
Votre cerveau possède deux peptides opioïdes créés naturellement qui servent à maintenir votre corps dans un état d'équilibre ou d'homéostasie : les endorphines et les dynorphines. Les endorphines sont libérées chaque fois que nous vivons quelque chose de plaisant, par exemple rire d'une blague, faire un câlin à quelqu'un que vous aimez ou boire une gorgée de votre boisson alcoolisée préférée. Cela crée une quantité normale d'endorphines dans notre corps qui s'écarte de notre état d'homéostasie habituel, mais nous sommes capables de revenir naturellement à la ligne de base relativement rapidement, sans effort ni problème majeur. Les dynorphines font un peu le contraire, en ce sens qu'elles régulent vos impulsions de plaisir et de douleur, par exemple, et vous empêchent d'être trop excité. Elles vous ramènent en quelque sorte dans la zone de sécurité.
Lorsque vous buvez ce Cosmopolitan, vous introduisez dans votre corps un produit chimique étranger qui n'a pas été pris en compte lors de sa création. Et que se passe-t-il ? Les endorphines augmentent considérablement et une énorme quantité de dynorphines est libérée pour maintenir l'équilibre et vous ramener dans la zone de sécurité. Pour que vous puissiez avoir le même buzz que vous avez ressenti juste après votre premier verre pendant toute la nuit, vous devez continuer à boire et oui, votre corps doit continuer à produire ces dynorphines.
Nous vous entendons penser, mais pourquoi est-ce nécessairement un problème ? C'est parce que notre corps est plus intelligent que nous ne le pensons et qu'avec le temps, il ne se souvient pas seulement de la sensation agréable de la première gorgée, mais aussi de tout ce qui entoure cette expérience. C'est pourquoi vous ressentez un petit pincement au cœur lorsque vous passez devant votre bar à cocktails préféré ou lorsque vous voyez un ami commander un verre de ce que vous avez envie de boire à votre tour. Votre corps en a besoin et lorsqu'il est à nouveau 17 heures un vendredi, il se souvient de cet alcool et le réclame désespérément. Tellement qu'il libère des dynorphines plus tôt. Votre corps pense qu'il vous fait une faveur, mais avant que vous ne vous en rendiez compte, vous avez envie d'alcool et vous avez des toxines dans votre corps qui peuvent même vous rendre anxieux ou déprimé.
Alors comment lutter contre cet effet ? Buvez de l'alcool avec modération, évidemment, et créez des pauses dans vos routines pour permettre à votre corps et à vos systèmes de se réinitialiser. En fait, ne pas boire à court terme, même si ce n'est que pour un mois, vous procure plus de plaisir à long terme. Plus vous en saurez !
