Un apport insuffisant en fer peut entraîner une anémie (fatigue, pâleur, palpitations, diminution des performances intellectuelles, affaiblissement du système immunitaire). Le risque de carence en fer est plus fréquent chez les femmes : en âge de procréer (souvent en raison de règles abondantes) enceintes suivant un régime végétalien athlètes souffrant d'ulcères digestifs La carence en fer est l'une des carences les plus répandues dans le monde. Mais le fer peut aussi s'accumuler facilement dans l'organisme, car il n'existe que peu de systèmes pour l'éliminer. La dose journalière recommandée est d'environ 15 mg/jour pour les femmes. Mais plusieurs paramètres doivent être pris en compte au cours des différentes étapes de la vie d'une femme. Les pertes de sang menstruel sont de l'ordre de 0,6 mg/jour, auxquelles s'ajoutent les pertes inévitables (0,8 mg/jour), soit 1,4 mg/jour. Le niveau très variable des pertes sanguines menstruelles individuelles fait que 10 % des femmes ont des besoins en fer supérieurs à 2,3 mg/jour, et 5 % ont des besoins de 2,8 mg/jour. Les besoins de certaines adolescentes peuvent dépasser 3 mg/jour lors d'une poussée de croissance. Enfin, il est important de prendre en compte les différentes méthodes de contraception, qui peuvent influencer de manière significative le flux menstruel. En période de reproduction, les femmes ont un besoin accru d'environ 0,5 à 1,0 mg/jour. Ce besoin accru n'est pas dû à la croissance, comme chez les adolescentes, mais varie en fonction de la contraception utilisée, des grossesses et de la parité. Rapportés au poids corporel, les besoins de la femme ménopausée et de l'homme sont comparables. La prise d'un complément en fer est recommandée sous réserve d'un avis médical. Même pris à dose modérée, le fer peut provoquer des douleurs abdominales et des nausées, ou aggraver certains symptômes (ulcères digestifs) ou maladies (maladie de Crohn).